l'allergie: les bases et le traitement

Publié le par raphael.A

                      LES ALLERGIES

QU’EST-CE QUE L’ALLERGIE ?

L’allergie est une réaction exagérée de notre organisme vis-à-vis de substances qu’il considère comme nocive alors qu’elles ne le sont forcement pas.
MECANISME : - reconnaissance de l’allergène par des cellules de l’organisme => phénomène de sensibilisation.
- lors d’un nouveau contact, réaction excessive de défense et fabrication d’anticorps (IgE). Les anticorps stimulent certaines cellules provoquant la libération d’histamine, responsable des allergies (œdème, rougeur, prurit, chaleur…)

LES DIFFERENTES FORMES DE L’ALLERGIE
Les allergies respiratoires :
 La rhinite allergique (nez bouché, éternuement, écoulement du nez ou de simples démangeaisons du nez et de l’arrière gorge).
 L’asthme allergique qui est une forme allergique la plus fréquente de la maladie asthmatique.
 Les causes les plus fréquentes des allergies respiratoires sont les différents constituants de la poussière de maison : les acariens, les moisissures, les phanères d’animaux…
Les allergies de la peau :
 Les urticaires
 Les eczémas
Les allergies des yeux :
Les conjonctivites allergiques avec larmoiement, démangeaisons et yeux rouges.
Les allergies aux piqûres d’insectes
Les allergies alimentaires
Les allergies aux médicaments.



               LES ALLERGIES RESPIRATOIRES

Elles ont une composante héréditaire certaine. Elles se manifestent 2 fois sur trois chez l’enfant dont les deux parents sont allergiques et 1 fois sur deux si un seul parent est atteint.
Les allergènes aériens sont : les acariens, les pollens, les poils, les plumes, les squames d’animaux, les moisissures, et autres facteurs tels que la fumée de tabac, la pollution.

La réaction allergique peut se manifester toute l’année ou de manière saisonnière suivant la présence ou non de l’allergène.

COMMENT SE MANIFESTENT LES ALLERGIES RESPIRATOIRES ?

 Les rhinites allergiques se manifestent le plus souvent par des éternuements en salves, un écoulement nasal clair puis une obstruction et des démangeaisons du nez. Il peut s’associer une conjonctivite. Si on ne traite pas, une évolution vers l’asthme est possible.
 La crise d’asthme. L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des bronches qui diminue le diamètre de celle-ci gênant par conséquent la respiration.

MISE EN EVIDENCE DES ALLERGIES

Les tests cutanés
Les dosages sanguins : recherche de marqueurs de l’allergie (les immunoglobulines E)
Les tests de provocation qui permettent de reproduire les symptômes de l’allergie (uniquement en hôpitaux).

COMMENT SOIGNER LES ALLERGIES RESPIRATOIRES ?

      La prévention :

Ecarter les animaux de compagnie de la maison ou les laver régulièrement, enlever les moquettes.
Pour lutter contre les acariens, utiliser un housse de matelas anti-acariens, éviter les tapis, moquette, double rideaux,…
Passer l’aspirateur régulièrement, et utiliser un acaricide
Désinfection pour les autres insectes (blattes,…)
Pour minimiser l’exposition au pollen, il faudra éviter les lieux à risque suivant la période annuelle incriminée, utilisation de filtre anti-pollens.


     Le traitement symptomatique :

On fait appel aux anti-histaminiques per os, corticoïdes locaux, cromones et décongestionnant.
Une corticothérapie est parfois nécessaire en début de traitement dans les formes sévères. L’utilisation de corticoïde retard se fait encore.

                  prurits eternuement ecoulement obstruction
cromones      +           +           +        +/-
anti-H    +++         +++          ++        +/-
corticoides    +++         +++        +++        ++
décongestionnant      -           -          -        +++

Antihistaminiques non sédatifs : virlix®, clarityne® , aerius®, primalan®, kestin®, mizollen®.
Antihistaminiques sédatifs : théralène®, polaramine®, aphilan®, tinset®.

Les cromones : nalcron®, intercron® inhibe la liberation des médiateurs de l’allergie.

Les décongestionnants : voir rhume.

     La désensibilisation :

Dans ce cas le patient devra être motivé, l’allergène devra être prouvé.
La voie injectable est la plus couramment utilisée, mais on développe de plus en plus la voie sublinguale et percutanée. 







                LES ALLERGIES DE LA PEAU

LES URTICAIRES :


Il s’agit d’une manifestation aigue, récidivante ou chronique. Elle se traduit par des boutons rouges, œdémateux qui démangent. On les observe après ingestion de certains aliments, médicaments, ou de contact avec une matière allergisante.

Les questions à poser :

Est-ce la première fois ?, les symptômes sont-ils soudain ?, localisation locale ou généralisée à tout le corps ?

Conduite à tenir :
Si démangeaison importante, proposer un anti-histaminique per os et en voie locale.
- Faire la toilette avec des produits surgras et apaisants, produits à base d’eau thermale.
- Prendre soin d’éliminer tous les aliments allergisants, les additifs (colorants, conservateurs, les arômes, édulcorants, les sulfites).
- Les allergies médicamenteuses sont en général diffuses sur tous le corps. Attention en particulier aux pénicillines, l’aspirine, les anesthésiques, les AINS, paracétamol, hormones…).

LES ECZEMAS :

Il s’agit d’une manifestation aigue, récidivante ou chronique. Elle se traduit par des boutons rouges, œdémateux qui démangent. On les observe après ingestion de certains aliments, médicaments, ou de contact avec une matière allergisante. Est-ce la première fois ?, les symptômes sont-ils soudain ?, localisation locale ou généralisée à tout le corps ? Si démangeaison importante, proposer un anti-histaminique per os et en voie locale. - Faire la toilette avec des produits surgras et apaisants, produits à base d’eau thermale. - Prendre soin d’éliminer tous les aliments allergisants, les additifs (colorants, conservateurs, les arômes, édulcorants, les sulfites). - Les allergies médicamenteuses sont en général diffuses sur tous le corps. Attention en particulier aux pénicillines, l’aspirine, les anesthésiques, les AINS, paracétamol, hormones…).


    La dermatite professionnelle :

Les questions à poser :

Quelle activité professionnelle ?, utilisation de produits particulier ?, est-ce que les éruptions sont liées à l’utilisation de ces produits ?
Les métiers à risque sont les professionnels du bâtiment (maçons,…), les coiffeurs (allergies aux produits de permanente), fabricants et utilisateurs de produits plastiques, colles, résines…, professions de santé, agriculteurs…
Attention à l’allergie au latex : allergie majeure responsable d’accident anaphylactique, d’urticaire de contact, rhinite et œdème de Quincke.

La conduite à tenir :

Eviction de l’allergène,
Médecine du travail, cela fait partie des maladies à déclaration obligatoire.
Utilisation de savons surgras non irritants pour la peau,
Si démangeaisons importante, on utilisera des crèmes antiprurigineuses et/ou corticoïdes.
Anti-histaminique par voie orale.

     La dermatite atopique

Dermatose chronique prurigineuse et inflammatoire qui débute chez l’enfant dés 3 mois.
Elle survient chez l’enfant avec déjà un terrain allergique, au niveau du visage et des plis de flexion des membres. Il s’agit de plaques rouges sur peau très sèche et des démangeaisons importantes. Présence de vésicules qui se percent provoquant suintement et croutes.


Lutter contre la sécheresse cutanée (savon surgras, sans savon, huile de bain, soins émollients non parfumés et sans conservateurs)
Limiter les poussées éczémateuses par une corticothérapie.
Atténuer les démangeaisons par des antiprurigineux
Combattre la surinfection bactérienne provoquée par le grattage (antiseptique et antibiotique).

   Quelle activité professionnelle ?, utilisation de produits particulier ?, est-ce que les éruptions sont liées à l’utilisation de ces produits ? Les métiers à risque sont les professionnels du bâtiment (maçons,…), les coiffeurs (allergies aux produits de permanente), fabricants et utilisateurs de produits plastiques, colles, résines…, professions de santé, agriculteurs… Attention à l’allergie au latex : allergie majeure responsable d’accident anaphylactique, d’urticaire de contact, rhinite et œdème de Quincke. Eviction de l’allergène, Médecine du travail, cela fait partie des maladies à déclaration obligatoire. Utilisation de savons surgras non irritants pour la peau, Si démangeaisons importante, on utilisera des crèmes antiprurigineuses et/ou corticoïdes. Anti-histaminique par voie orale.     Dermatose chronique prurigineuse et inflammatoire qui débute chez l’enfant dés 3 mois. Elle survient chez l’enfant avec déjà un terrain allergique, au niveau du visage et des plis de flexion des membres. Il s’agit de plaques rouges sur peau très sèche et des démangeaisons importantes. Présence de vésicules qui se percent provoquant suintement et croutes. Lutter contre la sécheresse cutanée (savon surgras, sans savon, huile de bain, soins émollients non parfumés et sans conservateurs) Limiter les poussées éczémateuses par une corticothérapie. Atténuer les démangeaisons par des antiprurigineux Combattre la surinfection bactérienne provoquée par le grattage (antiseptique et antibiotique).



              LA CONJONCTIVITE ALLERGIQUE



Questions à poser :

Douleur, gêne à la vision, à la lumière.
Avez-vous fréquemment ces symptômes ?,
Avez-vous déjà pris des médicaments ?

Les manifestations :

L’atteinte de l’œil peut être associée à une rhinite allergique, à une allergie alimentaire ou être isolée.
Elle se manifeste par : larmoiement, rougeur de la conjonctive, gêne, brulure, démangeaisons, paupière gonflée, éternuements, rhinite associés.

La conduite à tenir et prise en charge :

Eviction de l’allergène,
Le lavage oculaire fréquent et abondant de façon à diluer les allergènes (dacryosérum®, dacryum®, dacudoses® …)
Instillation du collyre anti-allergique en unidose et de préférence sans conservateur. (multicron®, opticron®, ophtacalm®, naaxia®…).
Si port de lentilles, les ôter pendant le traitement. 





                       LES PIQURES D’INSECTES


Questions à poser :
Localisation des piqures, combien de piqures ?, êtes-vous allergique ?, présence ou pas du dard ?, fièvre, vertiges ?

La conduite à tenir et prise en charge :
Retirer le dard s’il y a lieu,
Inactivation du venin, avec une source chaude, pas de froid.
Désinfection, s’assurer d’être à jour pour le vaccin antitétanique.
Pommade antiprurigineuse, antihistaminique calmante
Suivant l’importance des symptômes, antalgiques et antihistaminiques par voie générale.

Pour les allergiques connus, avoir toujours à portée une ampoule d’adrénaline en cas de crise.

En prévention, il faut utiliser des répulsifs et repellents.

Les antiprurigineux :
Apaisyl®, sédermyl®, dermofenac®, onctose®.
A base d’hydrocortisone : corticoapaisyl®, onctose®…
Eurax®, PO 12®, quotane®… 

                      LE CHOC ANAPHYLACTIQUE

Forme grave de la réaction allergique.
Quelques minutes après le contact avec l’allergène, apparaissent :
- bouffées de chaleur,
- nausées et vomissement,
- démengeaisons,
- hypotension,
- difficultés respiratoires allant jusqu’à l’asphyxie. URGENCE

Publié dans allergologie

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